Le Mont Kemmel, où Turner international de rugby Ecossais fut tué

26 avril 2018

Frederick Harding Turner (29 May 1888 – 10 January 1915) était rugbyman en équipe d’’Écosse. Il a été tué durant la Première Guerre mondiale dans les tranchées près de Kemmel, le 10 janvier 1915, près de mon arrière grand-père, Paul Caublot artilleur rendu sourd par un éclat d’obus et ensuite tué. Les deux frères de Paul l’ont enterré près d’un buisson du Mont Kemmel avant de revenir le déterrer après la guerre pour qu’il soit inhumer dans la Somme.


Turner a été débuté sa scolarité à Sedbergh et au Trinity College d’Oxford. Il a joué pour l’Université d’Oxford RFC et Liverpool RFC et a été sélectionné 15 fois pour l’Écosse de 1911 à 1914. Il était capitaine de l’équipe en 1914. Turner était un flanker (3ème ligne), qui tapait les pénalités et les transformations, ce qui n’existe plus de nos jours. Dans le dernier match avant la guerre comptant pour la Calcutta Cup contre l’Angleterre à Inverleith l’Écosse perdit sur le fil 15-16. James Huggan décédé sur le chemin des Dames a disputé également ce match. Turner a aussi joué au cricket pour Oxford.


Il est enterré dans le cimetière communal de Kemmel autour de l’église, et pas dans un grand cimetière de Commonwealth comme ses frères d’Armes. Il a joué 11 fois avec Eric Milroy sur les 12 possibles, ce qui fait de lui le joueur ayant le plus joué avec Milroy devant Sutherland qui a joué 9 fois sur ses 13 Caps avec Milroy. Ensemble ils ont battu la France de Marcel Burgun en 1913 par 21-3. Son frère Willam Stuart Turner est inhumé au Menin Gate de Ypres.

Les tireurs isolés allemands étaient le fléau des troupes britanniques sur le Front Ouest. Ils ont tué et privé les forces alliées de milliers d’hommes valeureux et courageux. Le club de Rugby d’Oxford a perdu un certain nombre de ses joueurs dont les plus grands tués par des snipers. Certains de ses tireurs rampaient dans les tranchées ènemis et se cachaient parmi les morts la nuit, une fois camouflés ils étaient prêts à tirer. Fréderic Harding Turner après avoir combattu en France pendant 10 semaines a perdu la vie le 10 janvier 1915 dans la bataille d’Ypres. Il avait seulement 26 ans.


Un officier a décrit la scène dans une lettre : "Freddy qui était chargé de l’organisation et des montages des réseaux de fils barbe avait lancé une opération devant sa tranchée. Après le petit-déjeuner il a voulu changer de position pour observer les tranchées adverses. Deux fois on lui a tiré dessus quand il a tenté de regarder à l’extérieur de la tranchée à peine une seconde. Il s’est alors déplacé à un endroit où le parapet était plus bas pour se mettre à côté de son sergent quand une balle a filé entre leur deux têtes. "Freddy a dit : ’ sapristi, je n’entends plu rien de mon oreille droite, ’ et le sergent a dit, ’ moi c’est le côté gauche qui est touché Monsieur. ’ Il s’est alors faufilé plus bas pour observer la ligne de fils barbelés et cette fois-ci une balle a traversé le milieu du front, puis est sorti par l’arrière de sa tête, le tuant immédiatement.


Le même tireur l’avait évidemment suivi jusqu’en bas de la tranchée. Il l’avait repéré, et il attendait le bon moment pour le tuer.

« Nous l’avons l’avons enterré avec une grande peine dans le cimetière local sous une pluie torrentielle. La mise en bière n’était que de 45 cm de profondeur dans l’eau. Cependant, nous nous sommes souciés avec bienveillance que sa tombe soit belle surplombée d’une croix et aussi d’une couronne très agréable." Il a été enterré au coin d’un petit cimetière à Kemmel, Heuvelland, l’Ouest-Vlaanderen. 15 jours plus tard, ils l’ont mis à côté de l’international Anglais, Percy Kendall, lui aussi des Liverpool RFC, qui a été tué près d’Ypres ».
Dans une lettre adressée à ses parents, un autre officier a décrit Frederik Turner comme "un homme hors du commun jusqu’à la fin de sa vie. Il était un gentil et un très bon camarade." Il a ajouté : "jamais je n’ai rencontré un homme si authentique, et si honnête que lui, courageux et modeste." Son Commandant a dit lettre : "Fred était un charmant camarade, un leader et l’idole des hommes qu’il commandait. Il était toujours gai, souriant et courageux quel que soit la situation bonne ou mauvaise. Tous ses camarades l’estimaient. Un de ses officiers supérieur m’a fait remarquer que Fred Turner, était un homme rare comme il n’en n’avait jamais rencontré auparavant. Jamais il n’a commis de faute. Très bon leader, il pensait toujours au moral de ses hommes, pour les encourager quand la déprime les touchait, il les rassemblait et plaisantait et il prenait toujours sur lui la responsabilité des missions dangereuses, il prenait les devants et montrait l’exemple. Un tireur isolé qui l’avait suivi à la trace le long de la tranchée avait repéré ses qualités et l’a tué. "


A l’époque les Ecossais craignaient les snipers allemands et les allemands avaient peurs qu’un Ladies from Hell bondisse dans leur tranchée pour leur donner un coup de bayonete.

La Famille Turner du 4 Mossley Hill Drive, Sefton Park, à Liverpool a payé un lourd tribut durant la première guerre mondiale. Avec d’abord leur plus jeune fils, ’Freddy’, tué en janvier 1915, et William leur plus vieux garçon ensuite. Effectivement William Stewart Turner est mort environ cinq mois plus tard le 16 juin. Il avait 32 ans. Les frères avaient été instruits à la Green Bank de Liverpool et ensuite à l’École de Sedbergh, où chacun excellait tant au rugby qu’au cricket.

Freddy, avait le surnom de ’Tanky’ en raison de sa taille et sa robustesse. Il a continué à étudier à Oxford avant de rejoindre William qui travaillait dans la société d’impression de leur père « Turner et Dunnett », dont le père était l’Associé principal. Les garçons Turner furent les premiers ’à s’inscrire’ pour rejoindre le Liverpool Scottish Battalion comme officier.


Freddy était le premier à aller à l’étranger arrivant sur le Front Ouest le 2 novembre 1914, comme 2nd Lieutenant du 10th King’s Liverpool Scottish Regiment.
William, a été appelé dans la réserve du Bataillon le 17 novembre. Il était en Angleterre quand Freddy a été tué et huit jours plus tard il a été mobilisé et envoyé au Front. Quand il est arrivé il y avait une pétition pour qu’il soit dans le même peloton avec lequel son frère avait été un officier si populaire. William a été promu Lieutenant en mai 1915 et décédé en menant ses hommes dans l’attaque des London Scottish à la Ferme de Bellewarde, Hooge, le 16 juin.


Ils venaient de prendre une tranchée allemande quand un gros éclat d’obus, l’a tué immédiatement. Au cours de la Cérémonie commémorative de William, le Révérant Alexander Connell, a dit : "il a marché sans stress immédiatement, dans les traces de son frère tombé. Il a gagné l’affection et la confiance de ses hommes. Certains d’entre eux, qui sont aussi tombés, avaient juré, comme ils l’avaient fait pour Freedy, qu’à n’importe quelle heure du combat ils seraient à ses côtés, mort ou vif."
Freddy a étudié En Licence (BA) à Oxford et a réussi à organiser son temps pour jouer cinq matchs pour l’équipe de cricket et gagner trois matchs de rugby avec les Bleus Foncés. Il n’était jamais du côté des perdants, contre Cambridge il était le capitaine de l’équipe qui en 1910 a gagné le match par 23-18.
Venu à Oxford en 1907 il n’a pas pu faire partie de l’équipe pour la rencontre universitaire cette année. Cela dit, l’année 1907 a été l’une des meilleures saisons des Dark Blues avec 11 victoires sur 12 matchs.

Dirrigée par Wyn Hoskin, l’équipe de 1907 avait battu le record invaincu de Guy’s Hospital en leur infligeant un 32-0, puis avait battu Richmond 50-5 et Moseley 50-0. Ils ont marqué cinq essais dans une dernière rencontre remportée 17-0. Freddy ne pouvait pas restait sur la touche plus longtemps et il s’est rapidement intégrée dans l’équipe en 1908, avec une première rencontre contre une équipe d’Australiens alors qu’il n’avait que 20 ans.

Il a intégré l‘équipe comme titulaire pour la rencontre universitaire, tandis qu’une autre jeune prometteur du club, Ronnie Poulton (capitaine emblématique du XV de la Rose tombé à Ypres), est restait remplaçant. Le match a eu lieu un samedi pour la première fois et cela a abouti à la venue de 16,000 spectateurs, ce qui est un record pour l’époque. Ils souhaitaient d’une manière ou d’une autre avoir une place dans le stade du Queen’s Club. Les supporters étaient venus voir toute la ligne arrière internationale d’Oxford en action, et aussi les deux avants qui jouaient en équipe d’Angleterre, mais le niveau du jeu ne fut pas au rendez-vous et cela s’est soldé par un terne, 5-5. Poulton a occupé une place centrale en 1909, avec une victoire record d’Oxford sur les bleus clairs (Cambridge) par 35-3 en marquant cinq des neuf essais. Turner a été forcé de quitter le terrain pendant un certain temps suite à une blessure. Puis Frank Tarr a suivi en réduisant Oxford à 13 joueurs sur le terrain contre quinze pendant une période, mais Turner est retourné sur le terrain en souffrant des douleurs de sa blessure pour aider ses coéquipiers jusqu’à la fin du match. Cet acte d’héroïsme sportif et de sacrifice de soi a été rappelé par Poulton dans une lettre qu’il a écrit au correspondant de rugby de Temps, E.H.D Sewell, peu de temps après la mort du Turner : "des Milliers de ceux qui l’ont vu jouer soit en Universitaire, soit en club ou en match international savent le gros avantage d’avoir joué avec lui, il était doté de qualités individuelles exceptionnelles.
« J’ai joué avec beaucoup d’avants, mais quand les avants étaient menés par Fred Turner nous jouions sans stress. Ceux qui ont vu le dernier match entre l’Angleterre et l’Ecosse ont pu réaliser quelle anxiété il pouvait provoquer chez l’adversaire quand il s’infiltrait dans la défense. Il joue aussi bien qu’il plaque, il est dur à l’impact et va tout droit, et jamais je ne l’ai vu perturbé ou énervé. Il était doté d’un self contrôle à toutes épreuves. "Il avait un coup de pied puissant et il collait au ballon. Dans la rencontre universitaire de 1909, il est retourné sur le terrain pour aider sa mêlée alors qu’il souffrait d’un cartilage déplacé au genou.
“Sur le champ de bataille il était le même que chez lui, à l’université, ou marchant sur les collines, son visage était toujours joyeux et satisfait d’exister. À tout moment il communiquait son rire contagieux." Sa perte fait partie du lourd fardeau de la guerre ; le Royaume-Uni défendant son honneur, devra faire face à la perte du tout meilleur de ses fils. "La guerre a fait perdre à Oxford Turner et Poulton, qui en 1910 ont encore battu Cambridge. Freddy était le capitaine et Ronnie était l’adjoint. Le Journal « The Times » a donné le crédit à Turner ’ de façon controversée ’ choisissant Poulton au centre. Tandis que Turner avait été dans une équipe qui comptait 10 internationaux en 1909, il était parmi l’un des cinq resélectionnés par les Bleus foncés en 1910 et n’a pas manqué de talent.


Parmi d’autres internationaux que comptait Oxford, 4 se distinguaient Billy Geen (Pays de galles), William Cheesman (Angleterre), David Bain (Écosse) et Bruno Brown (Angleterre). Il y avait aussi l’érudit Rhodes Howard Bullock, qui avait joué pour la Nouvelle-Galles du Sud contre les Lions britanniques en 1908. Dans l’ensemble des rencontres universitaires, Turner a gagné par plus de 50 points à trois occasions et fini la saison avec 22 victoires et seulement cinq défaites, marquant un record de 597 points contre 172 encaissés. Ils aimaient attaquer, mais a dû compter sur l’intelligence de Poulton pour encore une fois les mener à la victoire contre Cambridge par 23-18, Turner a marqué 4 transformations. Le journal the Times a félicité le capitaine des Bleus foncés pour avoir vaincu Cambridge une si bonne équipe : "Les avants d’Oxford furent légèrement décevants ; ils se sont montrés moins dribbleurs au pied mais faisant parler leur puissance de plaquage dans les duels. Néanmoins, F.H. Turner doit être félicité par l’équipe, car cette victoire a été en grande partie grace à son coup de pied."

Trois semaines plus tard , Turner a gagné sa première des 15 Caps avec le XV du Chardon, faisant son entrée au début du Cinq Nations 1911. Les entraineurs écossais ont selectionnés 17 nouveaux joueurs car l’équipe précédente aller de défaite en défaite. Il était parmi les nouvelles recrues choisies pour le premier match contre la France à Colombes le 2 janvier 1911. À côté de lui faisant ses débuts dans le paquet d’avant de l’Université de Cambridge qui l’avait affronté en 1910 avec Oxford, Rowland Fraser. Il était le rival de Turner dans les trois rencontres universitaires mais un équipier en équipe d’Ecosse dans les quatre matchs internationaux de 1911.
Turner et Fraser étaient les seuls avants à avoir joués les 4 matchs cette année-là. Les entraineurs Ecossais disaient de Turner qu’il n’avait raté qu’un des seize matchs entre sa première sélection et le début de la Grande Guerre. Ses débuts ne pouvaient pas être plus mauvais. C’était contre la France qui gagna sa première victoire 16-15 en 1911 contre une nation britannique au bout de 13 matchs disputés debuit ses débuts dans le tournoi des cinq nations. Les Écossais ont pointé du doigt l’arbitre anglais, Arthur Jones, un joueur de cricket ex de Cambridge, pour être trop clément avec les Français qui comptaient 7 nouveaux joueurs, mais une passe au pied a permis de franchir le rideau défensif dans les dernières secondes et privèrent les Ecossais d’une victoire. La défaite a été douloureuse. Pour Turner âgé de 22 ans, il a marqué une transformation pour 3 tentatives. Son coup de pied final après un essai de Cecil Abercromie qui aurait donné la victoire au XV du Chardon a dévié au large.

Après le début de saison qui allé de mal en pis pour les Écossais, ils affrontaient l’équipe galloise l’une des meilleures du moment qui avait battu l’Ecosse par 14-0 victoire à Cardiff la saison précédente. Cette fois l’équipe de Billy Trew a allumé les hostilités loin de leur maison en marquant cette fois-ci huit essais pour un score sans appel de 32-10 à Inverleith (ex-Murrayfield). Ce match a été pour les Écossais leur plus lourde de défaite depuis 102 matchs internationaux disputés. Il y avait seulement 7-4 pour le Pays de galles à mi-temps, mais les visiteurs ont pris l’avantage quand l’Ecosse a perdu son ailier John Macdonald après 20 minutes de jeu. Ils ont pris sept essais dans la deuxième mi-temps, contre deux pour l’Ecosse dont l’un de Turner en bout de ligne. Cette victoire a permis au Pays de Galles de franchir un deuxième pas vers un troisième Grand chelem en quatre saisons.
Ce faisait 50 ans que l’Écosse n’avait subi une défaite d’une telle ampleur, quand les Springboks de 1951 ont secoué le monde de rugby avec leur huit essais, et 44-0 à Murrayfield. Mais les sélectionneurs ont changé de stratégie sur les quatre matchs suivants, en maintenant leur confiance à Turner. Inverleith était encore une fois la scène d’une défaite contre l’Irlande, 16-10, trois semaines plus tard avant que Turner ait été sélectionné pour sa première Calcutta Cup contre l’Angleterre - la première à être joué au nouveau Stade Twickenham. Le Pays de galles avait déjà gagné le Championnat, mais il y avait toujours beaucoup d’enthousiasme à affronter le plus vieil adversaire mondial, d’autant plus que l’Écosse avait gagné leurs six derniers matchs sur le sol anglais.


Plus important encore pour les Écossais, ils ne voulaient pas perdre leurs quatre matchs dans la même saison pour la première fois de leur histoire. Les Écossais ont frappé les premiers, mais se sont finalement inclinés par 13-8 . Turner devant faire face à trois de ses camarades d’Oxford, Ronnie Poulton, Bruno Brown et Ron Lagden. Cette année là l’Ecosse a écopé de la cuillère de bois. Après le niveau historiquement bas à Paris une année plus tôt, 1912 a donné le coup d’envoi d’une victoire record pour Turner et le XV écossais, ils ont battu la France par 31-3. Les 28 points de différence ont été le plus grand écart pour l’équipe d’Ecosse jusqu’en 1999. Turner a marqué un des sept essais et a mis 5 transformations soit un total de 13 points. Cela a constitué le début d’un record écossais pour un joueur dans un match jusqu’à ce que Peter Brown l’ait rejoint avec trois pénalités et un essai à quatre points dans une victoire sur l’Angleterre en 1972. Andy Irvine a marqué 13 points contre le Pays de galles en 1979 et a ensuite augmenté la marque à 16 points dans une victoire sur la France à Murrayfield en 1980.

Son record de cinq transformations dans un match été égalé par John Allen contre l’Angleterre en 1931, mais pas dépassé jusqu’à ce que Gavin Hastings ait transformé huit des 11 essais écossais dans la victoire de 60-21 contre le Zimbabwe en Coupe du monde en 1987.

La saison suivante, 1912/13, il a marqué 7 transformations en quatre matchs, le plus pour un joueur écossais en une saison. Allen a aussi réussi sept durant la saison 1930/31 pour égaler Turner, mais il a fallut attendre 71 ans avant que Peter Dodds marque 8 transformations dans la saison du Grand chelem 1984 pour battre le record des deux hommes. Malgré le fracassant record de points marqués contre le français en 1912, l’Ecosse a perdu largement les matchs suivants contre le Pays de galles (21-6) et contre l’Irlande (10-6) et a enterré ses espoirs de remporter le cinq nations.

Turner a été pris pour son troisième test à Dublin et a pu gagner la Calcutta Cup sur l’Angleterre par 8-3 à Inverleith dans le dernier match.
Les Springboks sont arrivés au Royaume-Uni au début de la saison de 1912/13 pour un deuxième test et les sélectionneurs ont choisi Turner comme capitaine de l’Ecosse alors qu’il jouait à Liverpool. Le match à Inverleith était le premier match international de la tournée des Sud-Africains qui avaient seulement perdu deux de leur 16 rencontres par 9-3 à Newport et 10-8 à Londres. 11 des joueurs qui avaient battus l’Angleterre huit mois plus tôt étaient conservés dans l’effectif, mais les Springboks étaient beaucoup trop forts et ont marqué quatre essais pour une victoire sans appel 16-0. Les boks ont continué en battant l’Irlande (38-0), le Pays de galles (3-0), l’Angleterre (9-3) et la France (38-5), ceci contrebalance la qualité de la prestation écossaise.

Turner a eu le capitanat durant le cinq nations 1913 et a rempli son objectif avec trois transformations dans la victoire 21-3 sur les Français à Paris. Ensuite après une courte défaite par 8-0 au Pays de galles, Turner était de retour avec quatre transformations pour une victoire par 29-14 sur l’Irlande à Inverleith. Malheureusement contre l’Angleterre à Twickenham, avec son plus viel ennemi poursuivant un premier Grand chelem l’Angleterre gagna par 3-0. Le Prince de Galles a regardé la montre jusqu’à la fin tellement le suspens était grand et Turner affrontait trois de ses anciens camarades d’Oxford, Frank Tarr, Ronnie Poulton et Bruno Brown. C’était une grande lutte, mais un essai de Brun juste avant la fin a permis à l’Angleterre de regagner la Calcutta Cup.
Il a joué à côté du nouveau capitaine d’Angleterre, Poulton et du capitaine irlandais Plastron Lloyd pour Liverpool dans une victoire sur Richmond le jour où les Écossais ont lancé leur Cinq Nations 1914 avec une autre lourde défaite au Pays de galles 24-3. On a dit que les sélectionneurs écossais ont cherché un leader charismatique et s’était orienté vers un autre homme d’Oxford, David Bain, pour débuter. Cela n’a pas marché non plus, ils ont invité Eric Milroy à prendre le capitanat contre l’Irlande. Une autre défaite suivi, 6-0 à Lansdowne Road, mais au moins avec Turner qui soutenait le paquet d’avant. Il fit une dernière apparition en match international, avec sa quatrième Calcutta Cup contre l’Angleterre perdue 16-15 à Inverleith.

Encore une fois les Anglais se voyaient gagner un deuxième Grand chelem successif ayant déjà gagné trois matchs. Pour les Écossais c’était une chance d’éviter le douche froide, mais cela n’a pas ressemblé à ce l’on attendait quand ils étaient derrière avec un 16-6. Mais Turner menant la charge, les Écossais ripostèrent et revinrent à un point des visiteurs. Turner réussi à transformer un des trois essais marqués, mais les deux autres sont passés à côté de la barre et de ce fait ont permis à l’Angleterre de gagner le match par 16-15. Ce succès aurait fait une énorme différence sur la carrière de Turner et permis à l’Angleterre de triompher durant 6 ans dans le cinq nations.

Freddie Turner’s Scottish Rugby Records
En six mois la plupart des joueurs s’étaient inscrits pour aller à la guerre. Des deux équipes qui ont joué dans le dernier match de rugby avant la déclaration de la 1ère Guerre mondiale, 13 joueurs perdirent la vie en servant leur pays. Au moment où la guerre a été déclarée, aucun match de rugby ne fut disputé. Turner avait battu les records écossais. À l’âge 25 ans seulement il avait mis les points suivants :

La plupart des Points du Match contre la France : 13 points (record battu en 1972),
La plupart des Points dans une carrière : 37 points en 15 matchs, le record a été battu en 1926, La plupart des transformations en un match : 5 contre la France en 1912, le record a été battu en 2007,
La plupart des transformations en une Ssison : 7 en 1913, le record a été battu en 1984.
En plus de ceci, il a marqué 26 points en huit matchs à Inverleith, y compris la plupart des points dans un jeu, 13 points. Il était un héros pour son université et son pays, un homme dont les actes ont résisté à l’épreuve du temps et désigné à ce jour comme un joueur de référence et un concurrent hors pair.